Mostra de Venise: « Foxtrot » de l’Israélien S.Maoz remporte le Grand prix du jury – Cinema Galeries

Mostra de Venise: « Foxtrot » de l’Israélien S.Maoz remporte le Grand prix du jury

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    Mostra de Venise: « Foxtrot » de l’Israélien S.Maoz remporte le Grand prix du jury

    La ministre de la Culture Miri Regev accuse le film de donner du grain à moudre au BDS

    Le réalisateur israélien Samuel Maoz a remporté samedi le Grand prix du jury pour son film « Foxtrot » tandis que le réalisateur mexicain Guillermo del Toro a reçu le Lion d’or du meilleur film à la 74ème Mostra de Venise.

    Il s’agit d’une deuxième victoire pour Maoz qui avait déjà été sacré à Venise en 2009 avec son film « Lebanon ». Son dernier film, qui a donc obtenu le Lion d’argent, traite d’une histoire de deuil avec pour toile de fond deux générations traumatisées par le service militaire israélien.

    La ministre israélienne de la Culture Miri Regev a aussitôt réagi et a fustigé la victoire de « Foxtrot », accusant le film d’œuvrer en faveur du BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions). « Ce sont ces films qui permettent au BDS d’avoir le vent en poupe », a-t-elle déclaré.

    « Les aider à comprendre le monde arabe »

    En ce qui concerne le film de Samuel Maoz, il se déroule dans deux univers en vase clos. Un père est dans son appartement très dépouillé à Tel-Aviv. Son fils, un jeune militaire, surveille avec trois soldats un barrage sur une route boueuse perdue dans un paysage désertique, davantage empruntée par les chameaux que par les hommes.

    « Mon but n’est pas de faire un film réaliste sur un barrage routier. De mon point du vue, le barrage routier est un microcosme de la société, une société apathique et anxieuse, avec des perceptions déformées venant d’un terrible passé traumatique », avait expliqué Samuel Maoz lors de la présentation de son film.

    Dans ce « désert des tartares » stylisé, le jeune soldat trompe son ennui en dessinant et fait des pas de foxtrot sur l’asphalte, contrôlant très épisodiquement des voitures d’arabes figés dans un silence humiliant. Une routine froide qui va conduire à une bavure.

    « J’ai choisi ce cadre grotesque et théâtral parce que je veux que les gens aient une vision plus large pour les aider à comprendre le monde arabe », avait indiqué le réalisateur.

    En 2009, il avait triomphé à Venise avec « Lebanon », son premier film autobiographique « écrit avec ses tripes », qui montre les horreurs de la guerre à travers le viseur d’un tank lors de la première guerre du Liban en 1982.

     


    Avant-première le 24 avril à 20:30 en présence du réalisateur Samuel Maoz @Cinema Galeries
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    Date de sortie : 25 avril 2018